đŸ‘·â€â™€ïžđŸš˜ Le risque routier : identifié  mais mal maitrisĂ© ?

Le risque routier professionnel est un risque auquel sont exposĂ©s de trĂšs nombreux salariĂ©s dans des secteurs d’activitĂ© variĂ©s et...

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Le risque routier professionnel est un risque auquel sont exposĂ©s de trĂšs nombreux salariĂ©s dans des secteurs d’activitĂ© variĂ©s et par voie de consĂ©quence, un risque que les employeurs doivent prĂ©venir dans la mesure du possible.

Il s’agit de la premiĂšre cause de mortalitĂ© au travail.

Les salariĂ©s amenĂ©s Ă  conduire des vĂ©hicules routiers dans le cadre de leur activitĂ© professionnelle ne peuvent pas ĂȘtre sous la surveillance permanente et effective de leur hiĂ©rarchie. Il est donc particuliĂšrement important de sensibiliser les salariĂ©s concernĂ©s et de mettre en place les mesures de prĂ©vention adĂ©quates.

 

A noter : le secteur du BTP Ă©tant particuliĂšrement concernĂ© par ce risque, une campagne de sensibilisation nationale sur la prĂ©vention routiĂšre est actuellement menĂ©e par l’OPPBTP.

 

Pour permettre une prĂ©vention optimale du risque, ECHOLINE vous propose un certain nombre de rappels rĂ©glementaires 👇

 

L’employeur peut-il contrĂŽler le permis de conduire de son salariĂ© ?Â đŸ‘©â€đŸ’Œ

 

Au moment de l’embauche, et si l’activitĂ© professionnelle du salariĂ© exige la conduite d’un vĂ©hicule routier, l’employeur peut demander une preuve de la possession d’un permis de conduire en cours de validitĂ© pour la catĂ©gorie de vĂ©hicule que le salariĂ© sera amenĂ© Ă  conduire.

 

⚠ Il est interdit de demander au salariĂ© des informations sur le nombre de points dont il dispose sur son permis de conduire. Il s’agit d’une information personnelle que seuls les agents assermentĂ©s de l’Etat peuvent exploiter ⚠

 

Pendant l’exĂ©cution du contrat de travail, l’employeur peut demander rĂ©guliĂšrement Ă  son salariĂ© qu’il dĂ©tient bien toujours un permis de conduire en cours de validitĂ©. Cette possibilitĂ© peut ĂȘtre expressĂ©ment prĂ©vue dans le contrat de travail ou dans le rĂšglement intĂ©rieur de l’entreprise. Il peut Ă©galement ĂȘtre prĂ©cisĂ© que le salariĂ© doit informer immĂ©diatement l’employeur de toute suspension ou retrait du permis.

 

Quels Ă©quipements doit-on retrouver dans un vĂ©hicule ? đŸŠș

 

Chaque véhicule en circulation doit obligatoirement disposer :

  • Du gilet fluorescent ;
  • Du triangle de prĂ©-signalisation.

Ne pas dĂ©tenir ces Ă©quipements et/ou ne pas les mettre en cas de panne ou d’accident peut exposer Ă  des contraventions.

 

Il est donc de la responsabilitĂ© de l’employeur de s’assurer rĂ©guliĂšrement que les vĂ©hicules qu’il met Ă  la disposition de ses salariĂ©s sont correctement Ă©quipĂ©s.

 

A noter : depuis 2020, il n’est plus obligatoire de disposer d’un Ă©thylotest jetable dans les vĂ©hicules. Rien n’empĂȘche toutefois l’employeur d’en Ă©quiper ces derniers s’il estime que c’est une mesure de prĂ©vention pertinente.

 

L’employeur peut-il soumettre un salariĂ© conducteur Ă  un test d’alcoolĂ©mie ou Ă  un dĂ©pistage de produits stupĂ©fiants ? đŸș🍁

 

Cette possibilitĂ© existe mais celle-ci doit ĂȘtre strictement encadrĂ©e.

En premier lieu, ces contrĂŽles doivent ĂȘtre prĂ©vus dans le rĂšglement intĂ©rieur de l’entreprise ou dans une note de service.

Ils ne doivent pas ĂȘtre systĂ©matiques et ne concerner que les salariĂ©s pour lesquels des raisons de sĂ©curitĂ© peuvent ĂȘtre invoquĂ©es (c’est notamment le cas de tous les conducteurs de vĂ©hicules routiers).

Ils doivent s’inscrire et venir en complĂ©ment d’une dĂ©marche de prĂ©vention plus globale sur les risques routiers.

 

Signalisation des angles morts des vĂ©hicules lourds 🚚

 

Depuis le 1er janvier 2021, les vĂ©hicules lourds dont le poids total autorisĂ© en charge (PTAC) est supĂ©rieur Ă  3,5 tonnes doivent ĂȘtre Ă©quipĂ©s de stickers matĂ©rialisant les angles morts. Ce dispositif est destinĂ© Ă  prĂ©venir les accidents avec les deux-roues motorisĂ©s, les vĂ©los et les piĂ©tons.

Les visuels sont les suivants :

 

ContrÎle technique 

 

Cela peut tomber sous le sens mais l’employeur doit s’assurer que les vĂ©hicules qu’il met Ă  la disposition de ses salariĂ©s disposent bien d’un contrĂŽle technique valide, que l’entreprise soit propriĂ©taire ou locataire de ces vĂ©hicules.

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les vĂ©hicules en circulation doivent ĂȘtre maintenu dans un Ă©tat tel qu’ils ne compromettent pas la sĂ©curitĂ© de leurs occupants et des autres usagers de la route.

 

A noter : cette situation de travail se rencontre moins souvent car les entreprises qui mettent Ă  la disposition des salariĂ©s des motos ou des scooters sont plus rares ; pour autant il convient de noter que le contrĂŽle technique pour ces vĂ©hicules devrait ĂȘtre mis en place prochainement. Il s’agit d’une obligation prĂ©vue par le droit europĂ©en que la France a repoussĂ©. Dans sa dĂ©cision du 17 mai 2022, le Conseil d’Etat a considĂ©rĂ© que le report de la mesure par l’Etat français n’était pas lĂ©gitime et que celle-ci devrait ĂȘtre effective au 1er octobre 2022. Affaire Ă  suivre donc


 

Pierre Le Marc – Consultant HSE – pierre.lemarc@echoline.fr