đŸš« La lutte contre le greenwashing s’intensifie

Date
10/07/2024
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July
Auteur
Laura DELBOSC
Catégorie
Actualités Réglementaires

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Que ce soit au niveau national ou europĂ©en, tous s’accordent pour lutter contre les allĂ©gations environnementales, parfois trompeuses ou ambiguĂ«s concernant l’environnement.

Si le Conseil europĂ©en a rĂ©cemment adoptĂ© sa position concernant la directive sur les allĂ©gations Ă©cologiques, le Conseil d’Etat a lui rĂ©cemment jugĂ© que les termes “biodĂ©gradable” ou “respectueux de l’environnement” sur les produits et emballages Ă©taient trop gĂ©nĂ©raux.

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La lutte contre l'Ă©coblanchiment

La lutte contre l'écoblanchiment ou greenwashing, pratique consistant à faire des allégations environnementales trompeuses dans des opérations de marketing ou de communication, s'intensifie en Europe. La récente adoption par le Conseil de l'orientation générale concernant la directive sur les allégations écologiques marque un pas important vers des pratiques commerciales plus transparentes et responsables.

Le Conseil a adoptĂ© sa position visant Ă  lutter contre l'Ă©coblanchiment et Ă  aider les consommateurs Ă  prendre des dĂ©cisions vĂ©ritablement plus Ă©cologiques. La directive impose des exigences minimales en matiĂšre de justification, de communication et de vĂ©rification des allĂ©gations environnementales explicites et des labels environnementaux. Elle cible spĂ©cifiquement les allĂ©gations et labels utilisĂ©s volontairement par les entreprises pour mettre en avant leurs caractĂ©ristiques Ă©cologiques. Les entreprises devront dĂ©sormais justifier leurs allĂ©gations en s'appuyant sur des critĂšres clairs et des preuves scientifiques rĂ©centes. Les allĂ©gations et labels devront ĂȘtre comprĂ©hensibles et mentionner spĂ©cifiquement les caractĂ©ristiques environnementales couvertes, telles que la durabilitĂ© ou la recyclabilitĂ©.

La directive maintient le principe de vérification préalable par des experts indépendants pour les allégations environnementales explicites, tout en introduisant une procédure simplifiée pour certains types d'allégations. Les microentreprises disposeront de 14 mois supplémentaires pour se conformer aux nouvelles rÚgles, et bénéficieront de mesures de soutien, incluant des lignes directrices, des outils, et potentiellement un soutien financier et une formation.

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Récente décision du Conseil d'Etat sur les allégations environnementales

En parallĂšle, le Conseil d'État français a validĂ© l'interdiction d'utiliser des allĂ©gations environnementales jugĂ©es trop gĂ©nĂ©rales, comme « biodĂ©gradable » ou « respectueux de l'environnement », sur les produits et emballages. Cette dĂ©cision, prise dans le cadre d'un recours de la FĂ©dĂ©ration de l'hygiĂšne et de l'entretien responsable et la FĂ©dĂ©ration des entreprises de la beautĂ©, s'appuie sur l'article 13 de la loi AGEC et son dĂ©cret d’application.

Le Conseil d'État a soulignĂ© que ces allĂ©gations Ă©taient souvent employĂ©es de maniĂšre trompeuse ou ambiguĂ« et ne faisaient l'objet d'aucun consensus scientifique. Il a Ă©galement rejetĂ© les arguments invoquant l'incompatibilitĂ© avec les rĂšglements europĂ©ens relatifs aux cosmĂ©tiques et aux dĂ©tergents, en affirmant que l'objectif de l'interdiction est la protection de l'environnement, non la protection des intĂ©rĂȘts Ă©conomiques des consommateurs.

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💡 L'orientation gĂ©nĂ©rale du Conseil servira de base aux nĂ©gociations avec le Parlement europĂ©en pour la forme dĂ©finitive de la directive. Ces mesures visent Ă  renforcer la protection des consommateurs contre les allĂ©gations environnementales trompeuses et Ă  accĂ©lĂ©rer la transition Ă©cologique vers une Ă©conomie circulaire et propre, conformĂ©ment aux objectifs du pacte vert pour l'Europe.

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Sources :

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