Par un dĂ©cret du 10 mars 2021, le Gouvernement autorise les exploitants dâun service public de transport de voyageurs Ă avoir recours Ă la vidĂ©o intelligente pour mesurer le taux de port du masque dans les transports en commun (bus, trains, trams, etc.) et dans les structures affĂ©rentes qui accueillent du public (quais, gares, etc.).
Cette mesure, qui nâest quâune facultĂ© pour les transporteurs, doit en principe sâappliquer jusquâau 11 mars 2022.
Les objectifs visés par cette mesure controversée sont, pour les transporteurs :
- La production de statistiques sur le respect de lâobligation de port du masque ;
- Lâadaptation de leurs actions dâinformation et de sensibilisation du public.
Si les transporteurs mettent en place un tel dispositif, les images devront ĂȘtre collectĂ©es uniquement par des camĂ©ras fixes situĂ©es dans les vĂ©hicules ou dans les espaces publics affectĂ©s au transport de voyageurs. Ces images ne pourront :
- Ni ĂȘtre stockĂ©es ;
- Ni ĂȘtre transmises Ă des tiers.
Le texte prĂ©cise Ă©galement que les images collectĂ©es devront ĂȘtre automatiquement anonymisĂ©es afin uniquement dâĂ©tablir le pourcentage de personnes portant un masque ou non.
Ainsi, aucune donnĂ©e collectĂ©e ne doit pouvoir servir au classement ou Ă lâidentification des personnes. A ce titre, la Commission nationale de lâinformatique et des libertĂ©s (CNIL) a rendu dĂšs le mois de dĂ©cembre 2020 un avis sur ce dĂ©cret dans lequel elle rappelle notamment que ce dispositif :
- Nâa pas vocation Ă traiter de donnĂ©es biomĂ©triques ;
- Ne constitue pas un dispositif de reconnaissance faciale.
En tout état de cause, justifié ou non, ce dispositif ne nous dit pas si les masques portés sous le nez seront pris en compte !
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Sources :
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Pierre Le Marc â IngĂ©nieur HSE â pierre.lemarc@echoline.fr