Les brĂ©vĂ©toxines (BTX) sont des biotoxines marines dĂ©couvertes pour la premiĂšre fois en France en 2018. PrĂ©cisĂ©ment, elles sont produites par des microalgues marines. Le principal producteur est le dinoflagellĂ©Â Karenia brevis, qui nâa pas Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© dans les eaux mĂ©tropolitaines jusquâĂ prĂ©sent.
Dâautres microalgues sont suspectĂ©es dâĂȘtre productrices de cette biotoxine, comme K. papilionacea, K. mikimotoi, K. bicuneiformis, ou encore Chattonella marina, Heterosigma akashiwo et Fibrocapsa japonica.
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Un premier avis rendu lâannĂ©e derniĂšre avait permis de dĂ©tecter ces toxines prĂ©sentes dans des moules en Corse. Il avait Ă©tĂ© constatĂ© quâen cas dâingestion, elles pouvaient provoquer chez lâhomme des symptĂŽmes neurologiques, cardiovasculaires et/ou gastro-intestinaux. Des analyses ont donc Ă©tĂ© menĂ©es de sorte que soient Ă©tudiĂ©es toutes les voies dâexposition de ces toxines. đŹ
Chez lâhumain, lâingestion de coquillages contaminĂ©s Ă©tait le premier cas dâexposition dĂ©tectĂ© en France en 2018. Les symptĂŽmes les plus frĂ©quents sont bĂ©nins et sâapparentent Ă des engourdissements et/ou picotements au niveau du visage et des extrĂ©mitĂ©s des membres. đ
Aujourdâhui, la contamination la plus frĂ©quente se fait par lâinhalation dâembruns contaminĂ©s de ces microalgues souvent Ă lâoccasion de baignades ou dâactivitĂ©s Ă la plage ou Ă proximitĂ© de celle-ci. Les symptĂŽmes dĂ©tectĂ©s sont des Ă©ternuements, le nez qui coule ou encore une irritation de la gorge. đ·
Chez lâhomme, Ă ce jour, aucun dĂ©cĂšs liĂ©s Ă cette toxine nâa Ă©tĂ© rapportĂ©, ce qui nâest pas le cas pour les poissons, les oiseaux marins ou encore les mammifĂšres marins qui ont connu des Ă©pisodes de mortalitĂ© massifs, et ce essentiellement dans le Golfe du Mexique.
Les BTX ne font actuellement lâobjet dâun suivi que pour les coquillages et aucune rĂ©glementation en France ou en Europe ne les reconnait comme Ă©tant des toxines Ă©mergentes. En revanche, la Floride ou encore lâAustralie ont dĂ©jĂ consacrĂ© un encadrement juridique pour ces toxines depuis nombreuses annĂ©es.
Notez que les personnes souffrant de problĂšmes respiratoires, les asthmatiques et les femmes enceintes sont les personnes les plus sensibles Ă lâinhalation dâune telle toxine.
Affaire Ă suivre doncâŠ
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Source :
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Pauline LETOURNEURÂ â Juriste HSE â pauline.letourneur@echoline.fr